Inde et iran vers un “partenariat stratégique”
(Ô surprise, observe M K Bhadrakumar, en janvier l’Inde est brusquement devenue le premier importateur de pétrole iranien, en montant à 550.000 barils/jour ; les Chinois, qui avaient cette position, ont baissé temporairement leurs importations à 250.000 barils/jour pour un problème de prix. On pourrait conclure, là aussi, que l’embargo du bloc BAO fonctionne bien ab absurdum. A noter que le règlement du pétrole iranien se fera pour 45% en roupies indiennes, le reste du règlement n’étant pas détaillé, selon l’agence chinoise Xinhua le 8 février 2012. Un officiel iranien a déclaré que la possibilité d’utiliser l’or comme moyen de paiement avait été écartée. Cet aspect du marché reste encore à explorer, les précisions données étant incomplètes et, sans doute intentionnellement, laissées assez vagues.)
M K Bhadrakumar note encore que cet accord va entraîner une augmentation conséquente des exportations indiennes vers l’Iran, pour équilibrer le courant d’échange. Il s’agit alors de l’établissement d’une structure d’échange entre les deux pays, qui constitue, par antinomie avec les pressions exercées sur l’Inde pour prendre une attitude d’hostilité idéologique contre l’Iran, un véritable “partenariat stratégique” entraînant de facto des solidarités politiques. C’est naturellement le moment que choisissent les USA, qui reçoivent à Washington le ministre indien des affaires étrangères, pour tenter de le convaincre (on imagine la méthodologie de la chose) de faire exactement l’inverse : cesser tout achat de pétrole iranien et, par conséquent, repousser toute possibilité de structure d’échange avec ce