Inconnu à cette adresse
Martin monte en grade dans la société nazie et finalement, en 1933, renie son amitié pour Max et lui annonce qu'il ne peut ni ne veut plus correspondre avec un juif, notamment en raison de la censure et de la police politique, qui lit tous les courriers. Max lui écrit pourtant encore une dernière fois, pour lui demander de veiller sur sa sœur, Griselle, qui vient se produire sur la scène Berlinoise. La dernière lettre de Max adressée à sa sœur lui a été retournée avec la mention "inconnue à cette adresse", ce qui signifie qu'elle n'habite plus chez elle, et a sans doute disparu. Max s'inquiète, tandis que Martin lui écrit avec mépris, que Griselle s'est « conduite comme une imbécile », et que, poursuivie par une patrouille nazie, elle a couru trouver refuge chez lui. Il lui a ouvert sa porte, dans le but de la dénoncer, et elle se fait abattre par la patrouille qui la poursuivait.
La réaction de Max est à la hauteur de son désespoir, et sa vengeance est de faire subir le même sort à Martin. Il lui écrit, sachant que la police nazie surveille le courrier, en lui inventant une famille juive, (Bonjour au petit Moshé, etc). Par des messages en codes grossiers (reproductions « Picasso, 17 par 81, en rouge » « Rubens, 15 par 204, en bleu et jaune »} pour que les nazis croient à un langage codé. Martin répond désespéré, avec les mêmes supplications que lui avaient adressées Max pour sauver sa sœur, qu'il