Aujourd’hui, je me dessine. Avec quoi ? Des lettres. Ces lettres-là vous sembleront banales, mais pas pour moi, car elles me représentent. Aussi, par ces lettres qui me sont importantes, je peux vous assurer que je serai franc, car je souhaite vous montrer la vérité, ma vérité. Je n’ajouterai rien de bon et je ne censurerai rien de mauvais. Aucune place ne sera faite à ma vanité. En ****, le **ème jour du mois d’****, un certain *****, naquit un enfant. Cet enfant, vous auriez dit que c’était moi. Seulement non, ce n’était pas moi, il était l’enfant qui n’est pas moi. Je vis le jour en ****, le ****ème jour du mois d’****, un **** ou un ****, peu importe. Celle que j’appelle maman, m’a donné la vie ce jour-là, dans ******, à *****. Vous auriez voulu que je vous énonce tous les individus présents à ma naissance, mais à quoi bon ? A vrai dire il y avait toute ma famille : mon père, ma mère, mon frère et mes grands-parents maternels. C’est là, toute la famille que j’avais. Je suis donc le fils d’******, et d’******, mais aussi le frère de l’enfant qui n’est pas moi. Nous n’étions pas richissimes, mais nous étions gâtés, moi et l’enfant qui n’est pas moi. En ce qui concerne nos relations, je n’irai pas jusqu’à dire que l’on ne s’aimait pas, mais plutôt que l’on s’aimait comme des frères. Des relations fraternelles aurions-nous pu dire. Mes grands-parents, je ne saurais que dire d’eux, si ce n’est qu’ils sont ******. Je n’en sais pas plus que vous sur