Incipit a l'ouest rien de nouveau
Situation : Il s’agit ici de l’incipit du roman. C’est une scène surprenante pour un roman sur des soldats pendant la guerre, et on pourrait s’attendre à une scène plus rude, au front par exemple, mais l’auteur a choisi une scène de repas.
Problématique : Comment Erich Maria Remarque nous introduit-il aux enjeux de son roman tout en nous présentant les conditions de vie des soldats de la première guerre mondiale ?
1. De nombreux indices de la situation d’énonciation : présentation des personnages, les uns après les autres, grâce à plusieurs pauses, et du cadre spatio-temporel, accroche le lecteur, avec le discours direct, plus vivant. Découverte du héros et de son univers avec imparfait exprime l’habitude et imparfait a une valeur descriptive
2. L’auteur a choisi de nous introduire à son roman lors d’un repas plutôt qu’au front, afin de mieux insister sur la déshumanisation des soldats dans la vie de tous les jours. L’auteur nous fait donc comprendre que les soldats sont amenés à retrouver leur instinct primaire :
- Détachement par rapport à la mort, donc le soldat perd peu à peu ses sentiments humains (absence de pathétique)
- Champ lexical de la nourriture, qui souligne l’idée que le soldat revient à son instinct primaire
- Une scène de bagarre où on retrouve le côté primitif et presque animalier des soldats
Conclusion : L’incipit du roman en donne le ton et en pose les bases au niveau stylistique et thématique.
L’auteur veut se détacher de la tradition épique pour adopter une optique plus réaliste, ce qui rejoint la vision du roman de Stendhal, qui dans Le rouge et le noir écrit qu’un roman est un miroir que l’on promène le long d’un