Impacts socioculturels du tourisme
Le PNUE (2002) a réalisé un inventaire synthétique des impacts socioculturels du tourisme, qui répertorie quatre grands domaines d’impacts: l’érosion des identités et des valeurs indigènes, les chocs de culture, les pressions physiques entraînant un stress social, et les questions éthiques.
Une érosion culturelle
Le tourisme associé à la marchandisation entraîne des transformations des cultures locales notamment les rituels religieux, les rites ethniques traditionnels, des manifestations coutumières et les festivals: ils sont souvent réduits ou folklorisés.
Le résultat est une appartenance ethnique reconstruite, caractérisées par des changements de valeurs culturelles. Les touristes désirent souvent retrouver des éléments reconnaissables de leur propre culture pour se sentir à la fois «chez soi» et «ailleurs»: la standardisation touche ainsi les équipements, les logements, la nourriture …
Les manifestations culturelles perdent aussi de leur authenticité lorsqu’elle s’adapte au goût et aux plaisirs éphémères des touristes: «la culture se réduit ainsi, pour beaucoup de touristes, aux chants et aux danses, au costume local et à l’artisanat, dans l’ignorance complète des idées, des valeurs, des systèmes de croyance ou des systèmes de parenté des peuples concernés. La culture indigène est ainsi dévaluée, les stéréotypes renforcés et perpétués.1»
Les artisans locaux font évoluer la conception de leurs produits artisanaux pour les adapter au goût de leurs nouveaux clients: «De même leurs produits artisanaux, fabriqués au départ pour servir à des usages spécifiques, deviennent des bibelots pour touristes»
Un choc des cultures
Le tourisme entraîne souvent une rencontre entre des champs socioculturels très éloignés: il existe toujours des limites au changement du système social d’une personne et à la compatibilité avec une culture différente.
Ces limites, lorsqu’elles sont dépassées, peuvent entraîner des