Il est difficile d'arriver à être soi.
Nous avons donné la priorité à l’avoir plutôt qu’à l’être, à la possession plutôt qu’à la réflexion, à l’objet plutôt qu’à l’humain, à la chose plutôt qu’à la vie. Ce changement de cap dans les valeurs a donné lieu à une vaste épidémie du mal de vivre.
Les gens n’ont plus la capacité, ni le désir de nourrir leur intellect. Ce n’est plus important. Nous sommes une société obèse de tout.
En ordre de priorité, l’élément en tête de liste qui permet à l’individu moderne de maintenir une bonne estime de soi, c’est l’apparence physique. Les belles personnes sont primées, respectées et écoutées.
Le deuxième élément qui entre en ligne de compte, c’est le statut social.
En troisième lieu, les compétences expliquent l’appréciation que l’on accorde à une personne. Déjà, on remarque qu’il est plus important pour notre société d’être beau et bien nanti que compétent, et plus important d’être compétent que cultivé, sensible ou généreux. La performance est plus importante que le développement des qualités du cœur !
En quatrième position, l’estime de soi s’alimente de la conformité comportementale, c’est-à-dire que ce que les autres pensent de moi détermine le jugement que je porte sur moi-même. Cinquièmement, la popularité influence l’estime. Pour comprendre, on n’a qu’à allumer son téléviseur et à observer à quel point les participants aux émissions de téléréalité deviennent rapidement des vedettes dont on pense automatiquement tout le bien