Ic Nes Et Culte Des Ic Nes
Aujourd’hui encore, les hommes prennent les armes pour défendre leur interprétation d’une religion quant à la question des images. Douze siècles auparavant, l’empire byzantin se déchirait tout au long du VIII et IX siècle autour de la « querelle des images » en deux temps : deux périodes iconoclastes se succédèrent de 123 à 787 puis de 813 à 843 ; pendant ces périodes, la production d’images représentant des saints ou la trinité ainsi que toute vénération envers celle-ci fut prohibé. Les icônes sont généralement des peintures sur bois de tradition chrétienne orientale ayant un rapport de ressemblance avec la réalité à laquelle elles renvoient, les chrétiens d’orient leur rendaient hommage et les adoraient par des mises en scènes de jeux de lumière ainsi que des prosternations sur les genoux (Proskynèse). Cette pratique religieuse est politisée dans ce vaste espace d’Europe de l’est, d’Asie et du Proche-Orient centralisé autour de Constantinople (324) qu’est l’Empire romain d’Orient, soit « Empire byzantin », depuis sa séparation d’avec l’Empire romain d’Occident sous Dioclétien. Après un premier iconoclasme instigué par Léon III en 730 et abolit par Irène et son fils en 787 lors du concile de Nicée II. Léon V l’arménien le rétablit aux pâques 815 en réaffirmant les conclusions du concile de Hiéria (754) dans un contexte politique intérieur et extérieur difficile. Un iconoclasme bref que la veuve de Théophile, Théodora, abolit à nouveau en 843. Pauvre de sources objectives, ce sujet bénéficie de textes juridiques, hagiographiques - retraçant le parcours de protagonistes importants de l’époque (Vie de Nicétas de Médikion)- ainsi que de textes et discours iconodoules – comme les écrits épistolaires des deux théologiens Nicéphore et Théodore Stoudite- dont l’origine partisane donne une vision subjective aux actions iconoclastes. Comment les icônes et leur culte