Hyperventilation
Le syndrome d’hyperventilation (SHV) est un ‘symptôme caractérisé par une variété de signes somatiques, affectant plusieurs systèmes, induit par une hyperventilation et reproductible par une hyperventilation volontaire’ (1)
Si les Médecins évoquent souvent aisément un processus neurotonique, au moins dans les formes florides, l’étape suivante de confirmation diagnostique par test d’hyperventilation volontaire pourtant contenue dans la définition de LEWIS est en règle oubliée. Le patient, étiqueté psychiatrique, abandonné par le corps médical, entre dans le cercle vicieux de l’hyperventilation chronique symptomatique, débouchant sur un nomadisme médical, une désociabilisation et un déconditionnement qui sont délétères pour le patient, son entourage et la société. Pourtant rompre ce cercle vicieux du SHV peut être aisément obtenu par un protocole kinésithérapique dont les bases ont été établies par WILLEPUT en 1981 (2)
Quelques rappels de physiologie permettent de comprendre que l’efficacité du traitement kinésithérapique dépend des facteurs à l’origine de l’hyperventilation symptomatique.
1- c’est l’hyperventilation qui est symptomatique plutôt que l’hypocapnie, par le biais d’une vasoconstriction d’origine centrale (3). L’hypocapnie est d’ailleurs rapidement compensée par une fuite rénale des bicarbonates. Dans sa forme chronique, le SHV peut rester symptomatique par une simple augmentation de la fréquence des soupirs ou des bâillements. Ainsi, plus généralement, toute modification brusque de la fréquence respiratoire et/ou du volume courant, toute irrégularité du rythme respiratoire sont susceptibles, sur un terrain anxiogène, de créer un tableau clinique de SHV. VAN DIXHOORN introduit le terme de ‘dysfonction ventilatoire’ pour regrouper ‘toute perturbation de n’importe laquelle des fonctions de la respiration en l’absence de toute cause organique ou