ENQUETE SUR LES “GROSSES BOURSES” EN ZONE TROPICALE
A PROPOS DE 185 CAS
K. OUATTARA*, S.I. DAFE*, Y. YAKWE*, C. CISSE*.

RESUME L’identification d’une “Grosse Bourse” est une préoccupation courante en zone tropicale. Nous nous sommes proposés de répertorier les pathologies sousjacentes qu’elle cache, d’évaluer les résultats du traitement surtout en rapport avec le devenir du testicule. Notre étude porte sur 185 dossiers colligés au service d’urologie du point G et à la clinique N’gouinso de Bamako en 21 mois. La grosse bourse constitue 5,5 % des consultations. L’ o rchiépididymite, la hernie inguino scr o t a l e , l’hydrocèle et l’infiltration urineuse de la bourse suite au rétrécissement compliqué de l’urètre sont les q u a t res principales étiologies. La grosse bourse, appréhendée comme maladie honteuse dans notre contexte, mérite d’être dédramatisée et sa cause traitée à temps pour préserver le testicule de destruction. Mots clés : Grosse bourse, épidémiologie, traitement. INTRODUCTION L’identification d’une grosse bourse est une occupation courante lors de la consultation urologique en zone tropicale. Elle n’est pas toujours aisée, car une simple palpation de la bourse ne permet pas le plus souvent de trancher. Cela s’explique par le fait que chez la majorité des malades la lésion évolue depuis longtemps. Une consultation spécialisée n’a pas été envisagée pour la simple raison que dans notre milieu, les pathologies de la sphère génitale et urinaire sont appréhendées comme maladies honteuses. D’autre part les lésions sont aggravées par des pratiques traditionnelles (échauffement de la bourse, scarifications
* Service d’Urologie Hôpital du Point “G” Clinique Urologique “N’GOUINSO” Bamako. BAMAKO (MALI)

ouvrant la porte d’entrée à des germes pathogènes souillant les multiples “pâtes traditionnelles” appliquées). Dans notre étude, nous nous proposons d’étudier quelques aspects statistiques de la grosse bourse, de répertorier les pathologies sous-jacentes