Homo floriensis
L'Homme de Florès a été découvert par une équipe de paléontologues dirigée par Michaël Morwood (University of New England, à Armidale en Australie) et Radien P. Soejono (Centre indonésien pour l'archéologie de Djakarta). Ils ont fourni un moulage du crâne à Peter Brown qui a pu étudier le squelette sur une période de trois mois. Les premiers résultats ont été publiés dans deux articles1,2 de Nature le 28 octobre 2004.
Les caractères anatomiques d’Homo floresiensis indiquent qu'il pourrait descendre directement d'Homo habilis ou d'Homo erectus, mais c'est moins probable étant donné sa gracilité. Cette découverte a suivi l'annonce de la mise au jour d'outillage lithique acheuléen sur la même île, datant d'environ 800 000 ans et montrant que, contrairement aux hypothèses généralement retenues auparavant, des représentants du genre Homo avaient pu atteindre la Wallacea et au-delà l'Australasie ou l'Océanie proche.
La surprise est venue de la datation qui semble indiquer que cette espèce peuplait encore la région de la Wallacea il y a seulement 18 000 ans alors que l'Homo sapiens avait déjà colonisé le reste de la planète dont l'île de Florès. Une famille complète d'Homo floresiensis, dont la description3 est donnée dans la revue Nature le 13 octobre 2005, confirme ces hypothèses.
Les chercheurs ont baptisé cette nouvelle espèce Homo floresiensis. Sa petite taille peut s'expliquer par l'isolement géographique et l'endogamie. Dans certains ouvrages ou sites de vulgarisation, cette petite taille a valu à l'espèce le surnom de « Hobbit », en référence aux romans de J. R. R. Tolkien.
Caractéristiques générales[modifier]
L’Homo floresiensis aurait vécu sur l’île de Florès entre -95 000 et -12 000 ans environ. Il mesure environ 1 m pour 16 à 28 kilogrammes et se tient debout. Sa bipédie est attestée par la position du trou occipital, à la base du crâne, auquel se rattache la colonne vertébrale. Sa caractéristique principale est