« Homme politique, un métier comme les autres ? »

Au cours du XXème siècle, les débats sur l’augmentation ou la suppression de la rémunération des hommes politiques étaient des occurrences systématiques lors des changements de gouvernement et des passages d’une république à une autre. Fallait-il rémunéré les hommes politiques pour leur activité citoyenne ? En plus, il y a une énorme hiérarchie dans le système politique français. Doit-on rémunérer les députés et les maires d’une petite commune, de la même manière pour leur activité politique?

La politique est le processus, l’activité pour détenir le pouvoir politique et imposer sa manière de réguler la société. Peut-on parler dans ces termes de la politique en tant que profession ? Chercher à détenir le pouvoir et imposer sa manière de réguler la société, est-ce un métier ? Dans son article « Vivre de la politique. Les quinze milles, le mandat, et le métier », Alain Garrigou définit la professionnalisation politique comme « processus qui amène à faire de la politique un travail à plein temps et rémunéré. » Affirmer que la politique est juste un simple métier comme la médecine reviendrait à trahir les deux activités. L’homme politique et le médecins sont certes deux hommes qui vivent de leur profession, mais ce n’est pas pour autant qu’ils ont les mêmes responsabilités et que le produit de leur travail sont comparables. Aussi il nous faut nous intéresser aux spécificités de la politique comme métier, qui la distinguent des autres.

Ainsi nous posons-nous la question suivante : la politique peut-elle être considérée comme un métier tout en restant un système de démocratie représentative?

Nous verrons dans un premier temps que le champ politique est progressivement devenue un secteur d’emploi comme les autres même si cette évolution est contradictoire à la démocratie représentative.

I. l’espace politique est progressivement devenue un secteur d’emploi comme les autres…

A/ L’homme