Marcus est un petit bonhomme qui n’est pas né avec une cuillère en argent dans la bouche. Sa mère, toxicomane et dépressive, meurt alors qu’il n’a pas dix ans. Et c’est Pierrot, maraîcher lillois d’une trentaine d’années, qui hérite de sa charge. Tout est alors à organiser : la vie à deux, l’inscription à l’école, les habitudes à modifier. Heureusement, Pierrot et sa bande de bras cassés aux cœurs tendres font tout pour rendre le sourire au petit Marcus. Le milieu dans lequel évoluent les personnages est fait de bric et de broc, de débrouillardise et de malice pour arriver jusqu’à la fin du mois. L’hiver est rude, les comptes en banque ne débordent pas, mais l’amour est bien présent pour effacer ce qui ne se dit pas. Au milieu de cette vie qui s’anime, un coup de massue tombe sur la tête de Pierrot : il est envoyé en préventive dans un centre pénitencier pour hommes. Le récit se modifie et notre brave homme s’épanche sur sa nouvelle existence. Les bribes de ses secrets commencent à apparaître au grand jour. Et on comprend alors plus intensément les liens qui unissent Pierrot à Marcus. Sans que cela soit dit, on ressent une psychologie similaire, un désir de père à combler, une vie à recoudre.
Ce récit d'un fait plutôt ordinaire, qui aurait pu se passer à côté de chez nous, sans jamais nous préoccuper, est en fait une histoire simple et touchante, sans prétention. Loin d'être un roman inoubliable, il fait passer un bon moment. Ni plus, ni moins. Il se laisse lire avec plaisir et rapidité. Ce récit est écrit à la première personne du singulier.
La première partie est plutôt ennuyeuse où en plus d’une centaine de pages, le décor est posé et très peu d’action se déroule.
La deuxième partie est déjà nettement plus intéressante car déjà on ne sait pas pourquoi Pierrot a été incarcéré ; cela nous amène à nous poser des questions : plus personnellement, la prison a vraiment attiré ma curiosité comme les anecdotes qui y sont racontées. La troisième partie cousue de