Histoire
1) Objectivité et subjectivité : L’histoire, si elle peut prétendre être une science, ne doit pas pour autant se confondre avec les sciences naturelles. Son objet, ce sont des évènements porteurs de sens qui requièrent la subjectivité de l’historien, son empathie, sa compréhension, et non une explication subsumant les faits sous des lois générales.
2) La naissance de l’histoire : L’histoire comme discipline naît en Grèce avec Hérodote et Thucydide. Le premier, déroule une « enquête » sur les guerres Médiques, insiste à la fois sur le souci de conservation des évènements passés et sur la recherche de leurs causes. Le second parfait les méthodes de la discipline historique, se souciant d’intelligibilité, d’exactitude et fait preuve d’une distance critique à l’égard de ses sources.
3) L’histoire comme salut : À la différence de l’histoire grecque qui est cyclique, l’histoire du peuple juif dans l’Ancien Testament est une histoire linéaire, située entre un commencement (la Création) et une fin (le Jugement dernier). Dans le christianisme, l’histoire « terrestre » trouve son intelligibilité dans l’Histoire sainte. La providence qui guide le monde offre à l’homme des perspectives de salut.
4) Les Lumières et le progrès : Les philosophes des Lumières appuient l’idée que c’est l’homme qui fait l’histoire. Celle-ci devient histoire universelle, développement progressif et indéfini de ce qui constitue l’humanité de l’homme, la Raison. Kant nuance ce « dogmatisme » en prenant en compte les antagonismes entre les hommes, les guerres, etc. Mais, dit-il, l’ « insociable sociabilité » de l’homme est ce qui le pousse à manifester ses talents individuels, à développer ses dispositions naturelles, à réaliser l’humanité (ce qui ne sera réellement le cas que dans le gouvernement civil).
5) Hegel et Marx : Pour Hegel, l’Histoire est le procès dialectique (opérant par dépassement progressif des contradictions) par lequel