Histoire de l'art au 17e
La vague de réalisme après la Première Guerre mondiale
En Allemagne, au début des années 20, s’affirme une nouvelle tendance artistique, que fut officiellement consacrée, en 1925, par l’exposition « Neue Sachlichkeit » de Mannheim. Du point de vue du langage pictural, la Nouvelle Objectivité se présente comme un dépassement de l’expressionnisme et de l’abstraction : trente-quatre peintres se sont unis au nom d’une prise de conscience de la dramatique et crue réalité d’après-guerre ou, au moins, d’un retour à la réalité positive tangible. Presque au même moment, en Italie apparait le groupe Valori plastici, qui exalte l’idée du retour à l’ordre et de la récupération de la forme.
Otto Dix
Plus progressiste, et d’une plus grande ampleur, fut la variante socialement critique de la Neue Sachlichkeit. En voyant la réalité avec un regard désabusé, dans ce sens, fut anti-illusionniste. Son représentant le plus significatif fut Otto Dix, né en 1891 d’une famille ouvrière, à Untermhaus, près de Gera. Dix crée, en 1923, avec d’autres expressionnistes dont George Grosz, le groupe Nouvelle Objectivité et se consacre à la représentation de l’ambiance berlinoise d’après-guerre, dont il évoque durement les aspects de désordre moral, de vilenie et d’hypocrisie. Ce sont les années les plus intéressantes de son activité artistique : fort de ses expériences futuristes, expressionnistes et dadaïstes, ainsi que de l’étude de la tradition de la peinture et de la gravure des anciens maîtres nordiques. Dans ses portraits, Dix associe une très soignée attention pour le détail avec un raffinement maniériste dans les gestes éloquents de ses figures allongées
Dada et Nouvelle Objectivité
George Grosz - Les Piliers de la société (1926) est une critique au vitriol de la société allemande, comparable aux oeuvres d'Otto Dix. Ces tableaux sont de véritables oeuvres politiques, où villes et société sont représentées dans un chaos aux visions dantesques.
Otto Dix -