Les conditions de travail et de vies des ouvriers – nouvelle classe sociale en constante augmentation au XIXème siècle- sont à l'origine d'une véritable lutte en Europe comme aux États-Unis afin de les voir s'améliorer.
Mais l'évolution de la condition ouvrière est-elle réellement significative entre 1850 et 1939?
On observera d'abord la condition ouvrière au milieu du XIXème, avec l'apparition de la classe des prolétaires et ses conditions puis ensuite on verra la manière dont elle a évolué et comment les ouvriers ont fait valoir leurs droits.

L'apparition de la classe ouvrière au milieu du XIXème siècle est la conséquence de la révolution industrielle et doit à ses débuts faire face à des conditions de vie très difficiles. En effet, on peut constater un passage des sociétés rurales au prolétariat qui se fait progressivement au cours du siècle de la première Révolution industrielle.
Auparavant, la « classe » ouvrière n'existe pas à proprement parlé. Les petits exploitants agricoles constituent la classe paysanne et bientôt on assiste à une mécanisation de l'agriculture qui amène donc une diminution des offres d'emplois dans ce domaine grâce auquel nombres de travailleurs subsistent. Ce bouleversement engendre un fort exode rural vers les villes où une masse d'ouvriers sans qualification se presse pour trouver un travail: les prolétaires.
La population ouvrière est ainsi en constante augmentation entre 1850 et 1940 ce qui génère une offre de travail surabondante et donc des salaires relativement faibles. Si bien que plus de 50% du budget ouvrier est réservé à la nourriture, ce qui laisse imaginer la difficulté de leurs conditions de vies. En effet les prolétaires consomment peu, faute d'argent ou même de temps et vivent dans des logements insalubres où ils subissent des maladies telles que le choléra ou la tuberculose- fléau de l'époque- causés notamment par les atmosphères confinées de leurs habitations. Néanmoins certains employeurs ont déjà