Hida l'enfant au pigeon
Oeuvre personelle : PICASSO "L'enfant au pigeon", 1901
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1901 – Huile sur toile, 73x54 cm – Collection The Dowager Lady Aberconway, Londres
Picasso cherche à construire une figure par la couleur, refusant le divisionnisme de la touche. Avec l’Enfant au Pigeon, il abandonne toute référence anecdotique à la vie parisienne, à seule fin d’en extraire plus clairement le motif dont il a besoin pour donner corps à vision.
Le cerne noir, qui contourne l’Enfant au Pigeon et le restant de son contexte, inscrit moins qu’il n’insère ses formes amples à même le fond unitaire, où le vert et le bleu se fondent, se départagent par un trait comme une ligne d’horizon mais changer de plan. La figure et son espace s’élaborent à partir de cette matière cloisonnée par aplats différenciés qui s’exaltent en se juxtaposant. Le cerne, par lequel ils se lient entre eux et s’assemblent pour se rendre lisibles, n’est déjà plus celui de Manet enserrant la couleur dans son dessin, mais il en accomplit les virtualités. Le cerne n’est jamais n’est jamais expressif ; il tranche dans la couleur, il compose avec elle et l’ordonne figurativement.
L’Enfant au Pigeon prélude à la période bleue, ce bleu qui n’est encore ici qu’une dominante et dont les réverbérations travaillent le vert, altèrent la blancheur du vêtement et du pigeon. Ce bleu qui se heurte au vermillon du ballon sans pour autant en entamer l’éclat et qui, à la façon des émaux champlevés, détoure le pur visage de l’enfant sans le troubler, sans ternir l’humanité radieuse dont le peintre l’a doué.
Picasso cherche à construire une figure par la couleurLe cerne noir insère les formes amples de l’enfant dans le fond où le vert et le bleu se mélangent. Ce tableau est un prélude à la période bleue dont les réverbérations altèrent la blancheur du vêtement et du pigeon Ce bleu détoure le pur visage de l’enfant sans le troubler, sans ternir l’humanité radieuse dont Picasso l’a doué. Bottom of Form 1