Le texte de Ludwig Hohl a une visée argumentative de par l’implication, les exemples utilisés et le développement de la thèse de l’auteur. En effet, l’implication du lecteur par l’auteur est présente dans ce texte. Nous pouvons d’abord remarquer différents éléments d’énonciation. Tout d’abord, l’auteur utilise « en général » qui sont les premiers mots du texte, le présent de vérité générale dans les paragraphes 1 et 4 « elle est pire » l.2, « aucun état ne demeure stable » l.11 ainsi que le pronom personnel « on » qui désigne n’importe qui, ce qui a pour effet de concerner toute personne lisant ce texte.. Il utilise aussi un présent omni temporel dans le deuxième paragraphe « tu te tiens » l.3, « tu vois » l.6 souvent avec l’utilisation du pronom personnel de la deuxième personne du singulier « tu ». Nous pouvons aussi voir le pronom personnel « toi », « toi qui voyages » « toi qui conduis » l.9 « les choses se précipitent sur toi » l.10. Ces pronoms personnels font du lecteur un interlocuteur direct. Cette implication directe est renforcée par la question rhétorique qui se trouve dans le troisième paragraphe « Tu crois que tu n’es pas…que ce n’est pas toi qui conduis ? » l.8.9. Effectivement, cette question s’adresse directement au lecteur. Nous pouvons aussi constater que l’auteur emploie « tu crois » l.8. De cette façon, Hohl va entrer dans la pensée du lecteur pour voir ce qu’il pense et va par la suite contredire cette pensée à la ligne 8 en l’introduisant par « Justement » pour que l’auteur fasse part de sa propre pensée dont il est sûr. Nous conclurons donc que Hohl entraine le lecteur dans son texte en s’adressant à lui et veut nous convaincre de sa pensée. L’argumentation de l’auteur est renforcée par trois exemples : le village menacé, les enfants en danger et le lecteur en tant que conducteur de train. Ces exemples sont des situations dans lesquelles n’importe qui peut se trouver. Ainsi, le lecteur, victime de la paresse, peut s’y identifier. En