Hans kelsen
Kelsen est issu d'une famille juive de langue allemande. En 1895 ses parents s'installent à Vienne où le jeune Kelsen termine ses études secondaires puis fait son droit. En 1906 il soutient une première thèse sur la théorie de l'Etat de Dante Alighieri. En 1908 il séjourne à Heidelberg où il suit les cours du juriste Jellinek, Georg (1851-1911) et du sociologue Max Weber (1864-1920). Revenu à Vienne il soutient sa thèse d'habilitation Hauptprobleme der Staatsrechtslehre qui lui permet d'être nommé professeur stagiaire (privat-dozent) en 1911. Il est nommé professeur titulaire en 1918. En 1918 il se lie aux dirigeants du parti social-démocrate autrichien qui accède au pouvoir. En 1920 la rédaction du projet de Constitution de la République autrichienne lui est confiée.
En 1920 il fut l'un des rédacteurs de la Constitution de l'État autrichien nouvellement créé. Membre à vie de la Cour constitutionnelle autrichienne. Juif, il fut révoqué par les nazis après l'Anschluss et s'exila en Suisse (1933) puis aux États-Unis d'Amérique (1940). Cet exil marquera une tournant dans son oeuvre : on lui a souvent fait grief, en ne définissant pas sa Grundnorm, de ne pas se séparer aussi radicalement qu'il le prétendait des théories du droit naturel ; il n'est pas certain que les idées de nature ou de Dieu à l'origine des normes soient parfaitement évacuées par Kelsen.
Il enseignera à l'Institut des Hautes Etudes Internationales de Genève, à Prague, puis de nouveau à Genève jusqu'en 1940. Aux Etats-Unis, il enseignera dans diverses universités, notamment Harvard et Berkeley. Après la guerre il participe à la préparation du procès de Nuremberg.
Spécialiste de droit public et de droit international, il élabora sa Théorie pure du droit à partir des années 1920.
Pour Kelsen, le droit s'organise en une structure