Hans Holbein
Né à la fin du XVe siècle dans la ville d’Augsbourg, alors centre artistique et culturel aux influences italiennes, Hans Holbein grandit au sein d’une famille de peintre, dessinateurs et graveurs allemands. Son père, peintre célèbre, lui enseigna dès son plus jeune âge les divers aspects de la peinture flamande mais alors que l’atelier familial déclinait Hans partit à 17 ans s’installer à Bâle avec son frère.
Bercé par les idées humanistes, mouvement intellectuel qui tire ses méthodes et sa philosophie de l'étude des textes antiques, il travailla rapidement pour la haute bourgeoisie commerçante où il réalisa gravures, fresques religieuses et portraits. Puis, influencé par
Léonard de Vinci qu’il rencontra lors d’un voyage en France, il étendit son style aux nouveaux codes de la Renaissance italienne.
Il dressa en 1523 trois portraits d’Érasme, grand humaniste, qui lui permis d’établir sa réputation hors des frontières de l’Allemagne. C’est justement à l’étranger, de l’autre côté de la Manche, qu’il connut l’apogée de sa carrière et qu’il peigna notamment en 1533 le tableau de notre étude. Il devint ensuite peintre officiel de la cour d’Angleterre et dessina divers portraits de la cour. Malgré les offres avantageuses qui lui ont été faites par le Conseil de la ville de Bâle il poursuivit sa carrière à Londres où il mourut en 1543 au cours d’une épidémie de peste.
Parvenu à trouvé l’équilibre entre tradition gothique et Renaissance humaniste, Hans
Holbein porta l’art du portrait à un degré d’excellence et refléta par son intermédiaire les tiraillements historiques, sociaux et artistiques de l’époque.

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