Guerre contemporaine
À l’origine, le terme « Kosovo » désignait la vaste plaine constituant la partie orientale de la province du Kosovo telle qu’on la connaît actuellement. Kos signifie « merle » en serbe (à rapprocher du grec ancien κόσσυφος kossyfos) et ovo est un suffixe serbe indiquant l'appartenance. Kosovo signifie donc « des merles ». Le terme se rapporte à un champ de bataille, Kosovo Polje, où l'armée serbe fut défaite par les Ottomans. Kosovo Polje se traduit par « Champ des Merles »[4]. Le gouvernement kosovar exerce de facto son pouvoir sur la majorité du territoire ; sa partie nord, 15 % de la région avec une population à majorité serbe[5], se trouve sous l'autorité de l'auto-proclamée Assemblée du Kosovo-et-Métochie qui ne représente quasiment que des Serbes et qui refuse la déclaration d'indépendance de 2008 des Albanais kosovars et revendique son maintien au sein de la Serbie.
Ce territoire aujourd'hui à majorité albanaise a appartenu à différents États lors de son histoire. Enlevé à Byzance par les Serbes en 1170, occupé par les Ottomans en 1459, il fit de nouveau partie de la Serbie depuis le traité de Bucarest de 1913 mettant fin à la deuxième Guerre balkanique, puis devint, après la Deuxième Guerre mondiale, une province autonome de la Serbie au sein des différentes Yougoslavies, avant d'être placé sous administration de l’ONU le 10 juin 1999 en vertu de la résolution 1244 des Nations unies suite aux violents conflits qui ont opposé les autorités serbes et