Grands magasins xix
II Union du commerce de l'architecture et des arts
III conduites ostentatoires de la bourgoisie
Jusqu'à la fin du XIX eme siècle en France, les achats de l'immense majorité de la population se limitaient au minimum vital. La consommation à proprement dite constituées d'achats diversifiés étaient alors réservée à un petit nombre. Seules les classes aisées pouvaient acheter dans des boutiques de passage. Les journaux de l'époque signalent que les " plus hautes sommités " de la noblesse, de la finance, de l'administration se donnaient rendez vous dans les beaux salons de " La ville de Paris", le plus grand des magasins de nouveautés. Quant aux grands magasins proprement dits, ils allaient, dans la seconde moitié du XIX eme siècle œuvrer à l'élargissement des consommations bourgeoises et petites bourgeoises. Ils ne s'ouvriront que lentement et avec réticence aux clientèles populaires.
La consommation, privilège et nouvel art de vivre.
Jusqu'aux années 1830, dans leurs boutiques aux noms pittoresques, les commerçants fixent leurs prix « à la tête du client » et la concurrence est alors quasi inexistante. Puis, la Révolution industrielle entraîne de nombreuses mutations (progrès techniques et scientifiques, explosion démographique, accroissement de l'épargne,développement des moyens de transport,grands travaux d’Haussmann, naissance de la grande presse et de la publicité). Ces dernières rendent désormais possible l'existence d'un autre type de négoce : le Grand Magasin, offrant sous un même toit, des marchandises variées, de la mode aux dernières innovations techniques. Par leur esprit avant-gardiste, les fondateurs tels Boucicaut, Chauchard, Ruel, Jaluzot, Cognacq, Bader édifient les premiers Grands Magasins en introduisant de nouvelles pratiques commerciales remettant en cause les usages traditionnels. Les Grands Magasins sont des foyers de perpétuelle innovation. Outre leur audace architecturale