Gestion des carrières féminines - historique
Les femmes ont « toujours » travaillé. L’évolution apparait dans le fait qu’elles sont aujourd’hui payées pour le faire, au même titre que les hommes, mais souvent à un niveau moindre.
Il est nécessaire de faire un retour en arrière pour mieux comprendre cette évolution :
XVI-XVIIIème siècle : A la fin du Moyen Age, le travail indépendant des femmes disparait au profit de la « domestication ». Partant du principe à cette époque que la femme doit trouver un époux, elle doit donc savoir en priorité exécuter les tâches domestiques du foyer et non acquérir des compétences autres qui lui permettrait de travailler de façon indépendante.
XIXème siècle : C’est l’industrie textile qui commence à faire appel à une main-d’œuvre féminine, en plus des enfants qui sont eux aussi demandés ; et tous deux pour la même raison : le versement d’un salaire moitié moins conséquent que celui des hommes. La demande se fait ensuite ressentir dans l’industrie du papier, dans la production de faïence fine ou encore dans la conserverie. A ce stade, ce sont les femmes considérées comme « les plus démunies » qui vont travailler à l’usine et les autres restent au foyer. A la fin du XIXème siècle, 1/3 de la population active est composée de femmes réparties dans 5 secteurs : l’agriculture, le travail des étoffes et le vêtement, le service domestique, le commerce et l’industrie textile. Mais alors pourquoi a-t-on l’impression que ces femmes ouvrières ont été « oubliées » dans nos manuels d’Histoire racontant l’industrialisation en mettant en avant le travail des hommes ?
Cette augmentation de la proportion de femmes sur le marché du travail entraine la mise en place d’une législation sociale protectrice à la fin du XIXème siècle. En effet, la loi de 1874 interdit les travaux sous terrain et les travaux de nuit en-dessous de 21 ans aux femmes.
XXème siècle : Les avancés sociales débutent avec la mise en place du congé maternité en 1913, pour lequel la France a un