Germunal
C’est Etienne Lantier qui ouvre le livre. Zola met en avant, lors des premiers paragraphes, un homme complètement accablé par le froid : « Il marchait d’un pas allongé », « grelottant » (p.51, l.13), « les deux mains…que les lanières du vent d’est faisaient saigner »(p.51, l.18-19), « Une seule idée occupait sa tête vide d’ouvrier sans travail et sans gîte, l’espoir que le froid serait moins vif après le lever du jour »(p.51, l.19-21), « il ne put résister au besoin douloureux de se chauffer un instant les mains. » (p.51, l.25-26). Zola consacre tout un paragraphe pour exprimer le désir d’Etienne de se réchauffer. Nous ressentons bien que cela fait plusieurs jours que cela dure et que la mine est son dernier espoir de se réchauffer.
Etienne ouvre également le film. Or il a déjà repéré les brasiers de la mine lorsque le film commence. On le voit qui marche à la recherche d’un coin chaud. La première chose que voit le spectateur ce sont les pas d’Etienne. La caméra est fixée sur ses jambes durant quelques secondes et ensuite elle monte et nous le voyons de dos. Ces deux points de vue montrent que cela fait un moment qu’il est sur la route et qu’il est épuisé, le fait de le voir avancer alors que la caméra reste statique accentue encore la marche. Cela illustre bien l’idée de Zola dans les premières pages du livre.
Dans les images suivantes on découvre le visage d’Etienne. Il a le teint pâle, marqué par la fatigue. L’expression de son visage traduit bien son épuisement. Ensuite découvre la fosse. Il s’arrête. Cela montre son hésitation, « la honte » qui le prend en voyant la fosse expliquée par Zola à la ligne 46 de la 52ème page : « Alors, l’homme reconnut une fosse. Il fut repris de honte : à quoi bon ? Il n’aurait pas de travail ».
Il finit malgré tout par avancer jusqu’au terri, comme décrit dans le livre. Il attire l’attention de Bonnemort. Cependant un élément diffère dans le film par rapport au