Genèse et affirmation des régimes totalitaires
I/ L’origine des régimes totalitaires La Première Guerre mondiale a joué un rôle déterminant dans la naissance des régimes totalitaires.
Les souffrances de la guerre et la brutalisation des esprits et l’exacerbation du nationalisme dans l’Italie victorieuse ou l’Allemagne vaincue ont fragilisé les régimes politiques en place.
En Russie, les révolutions de 1917 mettent à bas le régime tsariste, puis le gouvernement provisoire en pleine guerre. Les Bolcheviks instaurent le communisme. Staline succède a Lénine en 1922 et parvient à éliminer ses rivaux.
Le fascisme se nourrit des frustrations nationalistes en Italie et en Allemagne. Mussolini réussit dès 1922 à prendre la tête du gouvernement. Après une tentative de putsch avorté en 1923, Hitler accède au pouvoir en 1933, en exploitant le désarroi provoqué par la crise économique en Allemagne.
II/ Point communs et différences des totalitarismes Dans les trois Etats, les pouvoirs sont concentrés entre les mains d’un parti et d’un homme, qui s’imposent par la force.
Ces régimes totalitaires partagent des caractéristiques communes comme l’existence d’une idéologie officielle, la manipulation des masses, l’omniprésence d’un appareil militaire et policier faisant régner la terreur. La résistance est quasiment impossible dans ces Etats.
Cependant, l’URSS d’une part, l’Italie et l’Allemagne d’autre part, se différencient sur des points essentiels. L’URSS se réclame de l’héritage de la Révolution française et du socialisme. Le fascisme italien et plus encore le nazisme fondent leur doctrine sur un prétendue communauté nationale déterminée par la race et pratiquent une violente politique d’exclusion à antisémitisme d’Etat s’impose dès la prise du pouvoir par Hitler.
Enfin, l’histoire sociale de ces Etats est différente. Alors que l’URSS est profondément transformée sous Staline, les régimes de Mussolini et d’Hitler reposent sur le maintien de structures