Gaston miron
La poésie est un art abstrait. Chaque mot, utilisé spécifiquement, porte un message subtil et fait place à plusieurs types d’interprétations. Il est parfois ardu de décoder le message derrière l’image. Dans le poème « L’octobre » de Gaston Miron présent dans son recueil L’homme rapaillé publié en 1970, le message qu’il veut faire passer est plutôt évident. Il y est question d’un processus de « construction » de pays, c’est-à-dire, le Québec. Dans ce poème, l’idée d’une terre meilleure et nouvelle est très présente. C’est les espoirs de Miron, qu’un jour, le Québec connaîtra une métamorphose dans laquelle il deviendra un pays.
Tout d’abord, cette idée de construction de pays est présentée selon une évolution que l’on peut séparer en deux parties distinctes. La première est un cri d’espoir, où Miron appréhende ambitieusement le changement du Québec. C’est un discours sur l’espérance de voir un jour aboutir tous les efforts que d’autres hommes ont fourni pour que le Québec devienne enfin un pays. Miron utilise une métaphore en utilisant « dans ta Longue Marche » (p.103) pour faire référence à l’exode des Juifs, comme si comme eux, nous allions vers une terre promise, meilleure. Le choix de ces termes est important, il accentue toutes les épreuves que le Québec a traversé qui est comparé à une Marche, comme une marche patriotique. De plus, dans l’allégorie « tu [Terre de Québec, Mère Courage] es grosse de nos rêves charbonneux douloureux »(p.103), Miron tente de démontrer que le Québec est gonflé par nos espoirs, nos ambitions. C’est comme si nous avions nourrit notre terre à nos rêves la concernant. Elle a été enfanté par ces rêves qui ne l’ont pas toujours eu facile (charbonneux douloureux), faisant référence au dur labeur des hommes qui ont lutté avant nous. Ensuite, il y a la seconde partie, où Miron passe à l’action. Le ton du poème a changé, il n’est plus question du passé, on