La sublimation, processus décrit par Freud comme rendant compte de la production d'activités socialement valorisées - production artistique, investigation intellectuelle - fait avec la pulsion. Ce processus opérerait une satisfaction de la libido par la production de ces objets que sont les œuvres d'art. La pulsion dans ce processus élide son but sexuel, l'inhibe dit Lacan, pour cependant ne pas venir se satisfaire dans un symptôme par le retour du refoulé comme dans la névrose, mais directement, sans refoulement donc. De la source, la poussée, l'objet et le but de la pulsion, c'est le but qui serait dans la sublimation détourné du but sexuel. Ceci ne veut pas dire, Lacan le précise, que les auteurs produisent leurs oeuvres au détriment de leur satisfaction sexuelle et qu'il y aurait là la production d'une satisfaction obscure se substituant à la satisfaction sexuelle. Je livre ces points tels que, je pense, Lacan les énonçait. Kafka il est vrai n'est pas le seul exemple à retenir, rappelons entre autre que Hugo et Picasso ont la réputation de ne pas être restés dans leur rapport avec l'autre sexe dans cette zone éthérée où l'on imagine l'artiste ... Soulignons cependant pour eux l'importance de l'"inspiratrice", de la muse : Juliette ou Béatrice.
Pour Freud, l'artiste crée pour exprimer ses désirs inconscients refoulés, sous une forme socialement acceptable. (...)
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1° L'ART THERAPEUTIQUE A) FREUD
Le côté thérapeutique de l'art a été très popularisé et élargi grâce au travail de Freud. Ce dernier explique que l'artiste doit son activité créatrice à des mécanismes qui s'apparentent à ceux de la production des rêves.
La création est une transposition des passions sur un plan supérieur, une sublimation. Pour Freud, la création artistique est une façon de rester enfant,: on ne sort pas de l'enfance, devenir adulte, c'est choisir un moyen de rester enfant.
L'art nous permet d'échapper à la perversion ( l'adulte qui