Freud
Médecin viennois d'appartenance juive, Freud fait la rencontre de plusieurs personnalités importantes pour le développement de la psychanalyse, dont il sera le principal théoricien. Son amitié avec Wilhelm Fliess, sa collaboration avec Joseph Breuer, l'influence de son maître Jean-Martin Charcot et des théories sur l'hypnose de l'École de la Salpêtrière vont le conduire peu à peu à penser autrement que normalement les processus et instances psychiques, et en premier lieu l'inconscient, le rêve et la névrose, le tout se traduisant en une technique de thérapie psychique originale, la cure psychanalytique.
Freud regroupe une génération de psychothérapeutes, qui, peu à peu, élaborent ce que sera la psychanalyse, d'abord en Autriche, en Suisse, à Berlin, puis à Paris, Londres et aux États-Unis. En dépit des scissions internes et des critiques émanant de certains psychiatres, notamment, et malgré les années de guerre, la psychanalyse s'installe comme une nouvelle discipline des sciences humaines dès 1920. Freud, menacé par le régime nazi, quitte alors Vienne pour s'exiler à Londres, où il meurt en 1939.
La « psychanalyse », dont le terme apparaît en 1896, repose sur plusieurs hypothèses et concepts élaborés ou repris par Freud. D'abord, l'hypothèse de l'inconscient approfondit la représentation du psychisme. La technique de la cure, dès 1898 et d'abord sous la forme de la méthode cathartique, avec Joseph Breuer, puis le développement de la cure type, est le principal apport de la psychanalyse. Des concepts, comme ceux de refoulement, de censure, de narcissisme, de moi et d'idéal du moi, ou davantage métapsychologiques comme les pulsions, la première topique et la seconde