Le Sénat et ses combines

Cette semaine une enquête parlementaire concernant le Sénat a été publiée.
Il ressort de cette enquête que le Sénat continue à cacher sous ses fauteuils confortables, mille petits arrangements, si bien que son existence pourrait être remise en cause.
Les Sénateurs ont des privilèges dont personne ne pourrait imaginer l’existence : des cartes SNCF première classe, 40 vols entre Paris et leur circonscription, 6 allers-retours en avion vers la destination française de leur choix, 6000 euros d’indemnité représentative de frais de mandats (IRFM) , une flotte de berlines à leur disposition. Ils bénéficient de cinq lignes téléphoniques, ce qui n’empêche pas certains d’en demander jusqu’à 10.
De plus les 1142 fonctionnaires du sénat peuvent être payés jusqu’à 19 000 euros par mois ; leurs fiches de paie sont les plus enviables de la haute administration. Les agents affectés à l’accueil peuvent être payés entre 3000 et 6250 euros et les secrétaires de direction entre 3500 et 7200 euros.
Les 75 jardiniers du palais du Luxembourg bichonnent les parterres de son jardin pour un coût annuel de 12 millions d’euros.
Plus encore, il faut savoir que sur les 348 sénateurs, un tiers ne viennent jamais ( à Paris), un tiers d’entre eux se montrent par intermittence ; seuls ceux du dernier tiers sont vraiment assidus, avec 35 gros bosseurs qui abattent à eux seuls 40% du boulot total .
Pour finir, afin de protéger leurs privilèges, assis dans leurs fauteuils moelleux de la salle des conférences, les sénateurs ne se soucient pas du bord politique des uns et des autres ; leurs votes se font au profit d’un entre soi consensuel.
Cependant, certains essaient de faire évoluer les choses, mais de manière « homéopathique » (veut dire sans vouloir vraiment les changer). En 2010, pour la première fois de l’histoire les sénateurs font grève pour protester contre la suppression de leur 12ème semaine de congés. Cependant la réforme a quand même été votée.