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Voici un document d'histoire des sciences de «Sciences et Vie» traitant les lois héréditaires.
Il y a un siècle exactement, le néerlandais Hugo de Vries, en publiant ses travaux sur l'hérédité chez les végétaux, " redécouvrait " les lois formulées trente-cinq ans auparavant par un moine tchèque nommé Gregor Mendel. Extraits du mémoire original.
Remarques préliminaires
C'est en procédant, sur des plantes d'agrément, à des fécondations artificielles destinées à obtenir de nouveaux coloris que l'on a été amené aux recherches qui vont être exposées ici. La régularité remarquable avec laquelle revenaient les mêmes formes hybrides, toutes les fois que la fécondation avait lieu entre les mêmes espèces, donna l'idée de nouvelles expériences dont le but serait de suivre les hybrides dans leur descendance. De consciencieux observateurs comme Koelreuter, Gaertner, Herbert, Lecoq, Wichura et d'autres encore ont, avec une infatigable persévérance, consacré une partie de leur vie à l'étude de ces questions. Gaertner, notamment, a consigné des observations de grande valeur dans son livre intitulé Die Bastarderzeugungim Pflanzenreiche ; et, dans les derniers temps, Wichura a publié des recherches approfondies sur les hybrides de saule. On n'a pu encore parvenir à dégager, pour la formation et le développement des hybrides, une loi s'étendant à tous les cas sans exception ; cela ne saurait étonner quiconque connaît l'étendue du problème et sait apprécier les difficultés que l'on a à surmonter dans des essais de cette nature. Une solution définitive ne pourra intervenir qu'à la suite d'expériences détaillées faites chez les familles végétales les plus variées. Si l'on jette un regard d'ensemble sur les travaux accomplis dans ce domaine, on arrivera à la conclusion que, parmi ces nombreux essais, il n'en est aucun qui ait été exécuté avec assez d'ampleur et de méthode pour permettre de fixer le nombre des différentes formes