Forme architecturale et géométrique
« L'espace saisi par l'imagination ne peut rester l'espace indifférent livré à la mesure et à la réflexion du géomètre. Il est vécu, non pas dans sa positivité, mais avec toutes les partialités de l'imagination. » Gaston Bachelard
L'être humain interagit avec son environnement. Aussi, l'ambivalence de la forme, entre ce qui est intelligible et sensible, constitue-t-elle toute la complexité de celle-ci en architecture.
Car, si la forme géométrique construit l'objet, la forme architecturale construit la vie. Elle est pénétrable, c'est un espace de fonctions et non un objet sculptural.
Avant tout, il est primordial de signaler que la forme géométrique peut être en deux ou en trois dimensions. C'est le moule sur lequel nous donnons à certaines choses la forme qui leur convient. Mais la forme architecturale n'est vouée qu'à « Etre » en trois dimensions. Ce qui en fait une composante physique dans notre environnement, un encombrement qui structure l'espace, et par conséquent, structure notre locomotion.
En effet, si nous abordons la forme architecturale d'un point de vue strictement physique, aussi simple qu'elle soit, elle fait appel à la tridimensionnalité; une simple brique est un objet à trois dimensions. Mais pour comprendre une forme architecturale, il est essentiel de savoir que, pour avoir une conception active des dimensions et des possibilités correspondantes à l'espace, il faut bien plus que manipuler des objets dans l'espace physique.
Par ailleurs, contrairement à la forme géométrique, la forme architecturale supporte plus d'une opération. Philipe Boudon, dans son livre : « Penser l’espace», les a détaillé comme suit : * Géométriques * Esthétique et symboliques * Discursives et intentionnelles (concept de parti par exemple, lequel possède aussi une dimension symbolique de maîtrise de la réalité formelle).
Ainsi donc, nous pouvons saisir l'importance de la forme dans l'acte