Fondation orange 1er partie
L’annonce pour la Fondation Orange se fonde sur une énonciation très subjective : le locuteur, dont on suppose qu’il s’agit de la jeune femme photographiée, Éléonore, se met en scène dans son discours en exploitant la fonction expressive du langage (Jakobson). Ainsi, chaque nouvelle phrase s’ouvre par l’anaphore de l’expression « Je suis ». Les marques personnelles de la présence du locuteur sont donc nombreuses, à commencer par les pronoms de la première personne du singulier (« je » et « me » sous sa forme élidée), auquel on peut ajouter les adjectifs possessifs « mon » et « ma » ainsi que le pronom de la première personne du pluriel « nous ». On trouve aussi quelques termes évaluatifs, en particulier le substantif « passion », dont la connotation est évidemment méliorative.
Cependant, cette subjectivité reste difficile à saisir : si l’on comprend, à la fin du pavé de texte, qu’il s’agit d’une femme nommée Éléonore, les premières lignes sont plus déstabilisantes, qui laissent entendre que ce « je » désigne différents individus. « Je » n’est plus seulement Éléonore, ce sont aussi le « chef de cœur », « les basses, les ténors, les altos et les sopranos », et même « tous ces artistes » qui l’ont précédée... L’expérience à laquelle le locuteur est soumis est pour le moins originale : Éléonore devient, par la pratique de son art, et avec l’aide de la Fondation Orange, tous les membres de sa chorale.
2. Les procédés visuels et textuels par lesquels l’annonce tente d’attirer l’attention du lecteur (2 pts)
L’énonciation de cette annonce se caractérise par l’implication de son destinataire : c’est par exemple le rôle que joue le pronom « vous » dans le pavé de texte. On peut aussi relever la présence d’un impératif à la deuxième personne (« Suivez en direct... ») dont l’objectif est clairement conatif : après avoir informé le destinataire de l’action menée par la Fondation Orange, il s’agit