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Si pour beaucoup de services culturels, la mondialisation est présentée comme une «américanisation» tant la hiérarchie et les parts de marché jouent en faveur des Etats-Unis, il faut noter, affirme De Boissieu, que beaucoup de pays s’en sortent bien, qu’il s’agisse du cinéma, du livre, ou dans un autre ordre de référence, de la pharmacie.
Le détour proposé par l’économie de l’immatériel est éclairant, estime De Boissieu. «D’où ressortent aussi bien l’importance des coûts de distribution (relativement à ceux de production), avec l’exemple marquant de l’industrie du livre, la spécificité des structures de marché, ainsi que l’équilibre difficile à trouver, à la confluence entre l’économie publique et le droit de propriété intellectuelle, entre la concurrence et la libre diffusion d’un côté et le respect des droits des créateurs de l’autre côté. C’est pour dire que les nouvelles technologies de l’information et de la communication viennent, d’une façon ou d’une autre, déplacer le point d’équilibre entre diffusion et protection des auteurs d’oeuvres culturelles et de leurs ayants