Flaubert
Rodolphe :
Ce si bel homme de trente-quatre ans est immédiatement séduit par la grâce d’Emma, sait lui débiter des propos fades, il n’a rien de l’amoureux de ses rêves, capables de tout sacrifier aux sentiments. Son expérience des femmes et son tempérament l’en éloignent. Pour lui doté d’un solide « bon sens bourgeois », l’amour n’est qu’un « tas de blagues » et la conquête d’une femme, une simple affaire de stratégie. Flaubert le dit « d’intelligence perspicace » : il sait comprendre l’état d’âme d’Emma, au moment de leur rencontre, pour mieux la séduire. Il ne voit que comédie là où s’exprime une passion exacerbée ; il est épris, pourtant, mais, en bon bourgeois , l’exaltation l’effraie, il craint de s’engager trop en avant.
Léon :
Emma trouve Léon charmant surtout comparé a son mari et il sait dire des phrases « poètiques » ; mais au moral en fait il est le penchant plus féminin de Charles Bovary. A Paris le « plus convenable des étudiants » est économe à l’excès, pusillanime, prosaÏque , il a un « tempérament modéré » et manque absolument de personnalité. Plus mou qu’une femme, il se laisse complétement dominer