Financement des universités privées en Afrique
La problématique du financement
Les Business Schools &Formation (BSF) ou encore Etablissements Privés d’Enseignement Supérieur (EPES) naissent à une vitesse incroyable, notamment à Dakar. Si en général, le financement de départ est pris en charge par le ou les promoteurs, la pérennisation de ces BSF repose, par la suite, sur l’accès au financement des banques et des Instituions de Micro- Finance (IMF). Sur quelles bases celles-ci octroient-elles les financements ? Quel regard portent-elles sur le secteur ? En retour, comment les BSF apprécient-elles leurs relations avec ces institutions financières ? Focus au cœur d’une problématique centrale pour le développement de ces BSF.
Tous les dirigeants d’écoles supérieures de formation professionnelle répéteront la même maxime «avec les écoles, on ne gère que des problèmes». Pourtant, l’observateur lambda a l’impression du contraire tellement les signes extérieurs de richesse sont visibles : des bâtiments qui sont réfectionnés, le nombre d’étage qui augmente ou des annexes qui surgissent, des bureaux rutilants, des voitures haut de gamme,... Il est vrai qu’avec l’inflation immobilière, la masse salariale est de plus en plus importante, surtout si l’on respecte le nombre de crédits LMD ou Réforme Licence-Maîtrise-Doctorat. Sans compter les impayés fréquents des étudiants, le vide causé par les vacances scolaires, le fisc,… Il y a de quoi se demander comment ces écoles font alors pour survivre. La bouée de sauvetage viendrait principalement de conventions intelligentes avec les banques et IMF. Le principe est simple : l’Etablissement Privé d’Enseignement Supérieur (EPES) loge ses comptes et ceux de certains de son personnel, permanents et vacataires, dans l’institution financière. Elle peut, en retour, bénéficier de prêts conséquents pour investir dans le mobilier et l’immobilier, de garanties individuelles pour des acquisitions diverses. Mais les rapports ne sont pas toujours ce qu’auraient