Finance comportementale
La remise en cause de la théorie d’efficience des marchés est le point de départ de la finance comportementale. Selon l’hypothèse classique, les agents sont pleinement informés et rationnels, ils interprètent donc correctement ces informations, et ont pour seule motivation de maximiser leur « utilité financière ». Ils agissent en toute indépendance et leurs décisions mènent à un équilibre des prix. La théorie traditionnelle considère donc que l’évaluation d’une valeur par le marché, autrement dit son cours actuel, est la meilleure estimation de sa valeur et est le reflet exact et complet de toute l’information disponible. Ce qui implique qu’il change immédiatement et correctement chaque fois qu’arrive une nouvelle information.
Cependant on s’aperçoit qu’empiriquement les agents n’agissent pas selon cette théorie et que des anomalies surviennent sur le marché ; il s’agit par exemple des possibilités d’arbitrage, contraire à la loi du prix unique, ou encore des bulles et des krachs financiers.
Afin d’apporter une réponse a l’existence de ces anomalies, la finance comportementale tente de mettre en évidence la psychologie des intervenants financier tout en démontrant que les décisions sont constamment biaisées par les émotions et par des raisonnements erronés. Ces biais sont classés en deux catégories : les biais cognitifs et les biais émotionnels.
Afin de comprendre les mécanismes psychologiques en jeux nous allons nous demander en quoi le comportement des investisseurs crée-t-il des inefficiences de marché ?
Comme nous l’avons vu, investir ne relève pas d’une décision purement rationnelle, basée sur la seule analyse des ‘fondamentaux’ que sont les taux, les bénéfices ou l’évolution du marché. Des facteurs irrationnels opère sur la formation des cours de bourse et sont autant ‘d’irrationalités’ que nous allons tenter d’expliquer en nous intéressant, premièrement aux biais cognitifs et secondement,