Figures de style
La comparaison rapproche deux éléments, nommés comparés et comparant, à l'aide d'un outil comparatif : comme, pareil à, ressembler... Le comparé et le comparant doivent posséder au moins une caractéristique commune. Et le vers rongera ta peau comme un remords. (BAUDELAIRE)
La métaphore rapproche deux réalités, mais sans outil comparatif. Parfois, le comparé est passé sous silence. L'or du soir qui tombe. (HUGO) L'or du soir est le comparant. Le comparé, la lumière du soleil couchant, est absent.
La personnification prête des caractéristiques humaines à quelque chose qui ne l'est pas. Rome à ne vous plus voir m'a-t-elle condamnée ? (RACINE)
Les figures de substitution la périphrase remplace un mot par une expression plus développée. Elle permet d'éviter une répétition, et attire l'attention sur une qualité. Le roi des animaux pour le lion.
La métonymie désigne une chose par un terme qui lui est proche. Elle peut désigner le contenant par le contenu (finis ton assiette pour finis ce qui est dans ton assiette), le lieu pour la personne (les déclarations de l'Elysée pour les déclarations du président), etc.
L'antiphrase remplace une idée par son contraire, sans laisser le moindre doute sur le sens réel de la phrase. Figure de l'ironie, elle introduit une certaine complicité entre l'émetteur et le récepteur. Ah, c'est du propre !
Les figures d'opposition
L'antithèse met en relation deux mots de sens opposés, de manière à souligner le contraste. Ton bras est invaincu mais non pas invinsible. (CORNEILLE)
L'oxymore oppose deux termes qui sont dépendants grammaticalement dans la phrase. Un affreux soleil noir d'où rayonne la nuit (HUGO) : l'adjectif « noir » dépend grammaticalement du nom « soleil ».
Le chiasme fait se suivre deux expressions contenant les mêmes éléments, mais dans la deuxième expression l'ordre est inversé (A-B/B-A). La symétrie sert souvent à renforcer l'opposition entre les réalités A et B. J'ai