Fiche de lecture sur la monnaie
La monnaie est centrale à toute économie, et même par extension à toute civilisation. On constate que dans la langue française, c’est l’un des domaines ou les expressions et les termes pour la qualifiée sont les plus nombreux : pognon, fric, oseille, blé en sont des exemples, pour ne citer que cela. Toute cette créativité linguistique témoigne de son importance au sein de la société. On définit la monnaie comme étant l’ensemble des moyens de règlements, il s’agit d’un bien qui, comme les autres est soumis aux lois du marché (offre et demande), mais qui cependant diffère des autres car cette dernière est caractérisée par trois fonctions principales qui en font un bien particulier et indispensable pour nos sociétés.
Tout d’abord, la monnaie est un intermédiaire des échanges, elle permet en effet de dépasser le troc. En effet, dans une économie de troc, la logique est marchandise-marchandise, cependant il faut une double coïncidence des besoins. La monnaie permet d’intermédier les échanges en créant une autre logique : marchandise-monnaie-marchandise. Notons toutefois que, dans nos société modernes, la monnaie n’est parfois plus un moyen mais une fin en sois, lorsque l’on spécule en effet, on acquiert une marchandise afin de la revendre et d’obtenir une plus value. La monnaie qui traditionnellement est le moyen de l’échange devient dans ce cas la finalité (on passe dans une logique monnaie-marchandise-monnaie)
La deuxième fonction de la monnaie est celle d’étalon. En effet, le sociologue allemand Georg Simell écrivait dans sa Philosophie de l’argent (1903) que la monnaie était un bien sans qualité, c’est a dire un bien sans autre qualité que sa quantité. Il permet donc de comparer objectivement tous les autres biens entre eux, selon la quantité de monnaie qu’il valle. La monnaie permet d’établir une valeur relative des biens par rapport aux autres, en somme elle permet de comparer entre eux tous les autres biens de l’économie.
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