Fiche de lecture le Rapport de Brodeck
Lecteur de plusieurs livres traitants des camps de concentration, Claudel est frappé, dès le plus jeune âge, par le principe du génocide. Il qualifie cela de « déshumanisation dans notre humanité », thème récurant dans ce livre. Cependant, l’auteur considère cet écrit comme ne possédant pas de genre défini : il traite d’amour comme il traite de la culpabilité, de l’oubli, de la mémoire, de la déshumanisation ou de l’étranger.
« Je m’appelle Brodeck et je n’y suis pour rien. », telle sont les premières paroles de Brodeck, un homme ordinaire –ou presque, mari d’une femme représentant la prunelle de ses yeux et père d’une petite fille qu’il chérit plus que tout. Cependant, c’est quand il se rend au bar de son village pour acheter du beurre, tenu par un certain Schloss, que commencent les problèmes. A son grand étonnement, tous les hommes du village s’y trouvent et lui oblige de faire le rapport du meurtre qu’ils ont commis.
Cet ouvrage ne met pas en avant le front de la guerre, les obus jetés et les nombreux morts au combat. En effet, elle porte plus sur l’envers du décor désastreux de la Seconde Guerre Mondiale : les camps de concentrations. Brodeck évoque de nombreuses fois son passé et les affreux cauchemars bien réels qu’il a vécu dans cet endroit où le vivant et le mort ce mêlent.
Comme le dis le narrateur, sa vie est à l’image du récit qu’il nous fait : sans repère temporel, brouillonne, et éparpillée dans tous les sens. L’auteur dit faire exprès de nous faire perdre, de nous rendre confus, comme Brodeck l’est.
La déshumanisation est bel et bien mise en avant tout le long du livre, il est présent par la cruauté de certains personnages, notamment par les gardes du camp, mais aussi par les simples habitant du village du narrateur. En effet, on