Fiche de lecture - "Grâce et Dénuement" Alice Ferney
Alice Ferney, de son vrai nom Cécile Brossollet, est née le 21 novembre 1967. Dans Grâce et Dénuement, elle traite avec brio différents thèmes qui s’entrelacent : la précarité, la misère, l’amour et la fierté. Tout cela sur un fond d’immersion sociale dans le monde des gitans.
L’écriture d’Alice Ferney
Alice Ferney ose le mélange d’une écriture simple et agréable avec un vocabulaire gitan. Ainsi nous sommes très facilement plongés dans la culture de cette communauté en marge. Par l’utilisation de ce langage, l’auteure facilite l’entrée du lecteur dans cette famille. Aussi est-il facile pour lui de s’imaginer ce monde de dénuement, de précarité. Ce surprenant plongeon dans le quotidien des gitans a valu à Alice Ferney le prix Culture et Bibliothèques pour tous.
Peut-être certains feront-ils une remarque désobligeante sur le rôle social qu’Alice Ferney prétend avoir et qu’elle ne serait pas assez bien placée pour tenir. Cependant, cette réflexion serait contredite par le fait qu’à la fin du roman, l’auteure use la fatalité, donnant encore une fois la parole à la société et ajoutant à la marginalité de la communauté gitane.
Résumé
En bordure de ville, une famille de gitans s’est installée sur un terrain vague. Durant un an, Esther Duvaux, bibliothécaire, tente de s’immiscer dans leur quotidien, leur rendant visite tous les mercredis. Elle a d’abord affaire à Angeline, veuve et mère de cinq enfants. C’est la matriarche de la famille ; pour pouvoir être intégré, il faut d’abord son accord. Après un an de visites régulières, Esther propose de venir faire la lecture aux petits enfants d’Angéline. Mais cette proposition se heurte à la fierté d’une famille en marge. La charité n’est pas la bienvenue. On découvre alors un aspect très marquant de la communauté gitane. On ne veut de l’aide de personne, on ne veut pas de nous, on se débrouille alors tout seul. Cette idée constitue un principe irrévocable de la famille.
Mais, intrigués, les enfants se