Faut-il plus ou moins d'etat
Le débat autour de l’Etat s’avère toujours passionné. Faut-il plus ou moins d’Etat ? Les thèses s’affrontent. La période allant de la fin de la Seconde Guerre mondiale aux années 70 a vu l’interventionnisme étatique croître. Au cours des années 80 et 90, à la suite de la crise qui a commencé au début des années 70, l’intervention de l’Etat a été jugée néfaste et a diminué dans de nombreux pays à la suite, en particulier, des privatisations. Le discours dominant porte sur la réduction de la pression fiscale.
Nous tenterons de faire le point en présentant les thèses en présence : l’intervention de l’Etat apparaît pour les uns comme inadaptée (I) et pour les autres comme nécessaire (II).
I. Le non-interventionnisme de l’Etat
L’Etat doit laisser le marché réguler l’économie et ne s’attarder qu’à ses principales.
A. La régulation de l’économie par le marché
Pour les économistes libéraux, seule la régulation de l’économie par le marché est efficace. Les déséquilibres ne sont pas durables. Pour A. Smith, il existe une « main invisible » qui va les corriger. Chaque agent économique, en recherchant son intérêt personnel, va permettre la satisfaction de l’intérêt général. Les libéraux considèrent que l’Etat ne doit pas avoir, par principe, d’activité économique, car toutes ses interventions perturberaient le fonctionnement du marché et serait source de crises. Pour les économistes de l’offre (Laffer en particulier), une fiscalité trop lourde va entraîner une réduction des recettes fiscales parce qu’elle déprimera l’économie ; « Trop d’impôt tue l’impôt ».
B. Le rôle minimum de l’Etat
L’Etat doit se contenter de ses fonctions régaliennes (police, justice, défense). Dans ces conditions, le rôle de l’Etat doit être minimal. Cet Etat-gendarme va garantir la liberté nécessaire à la concurrence, qui doit être la plus pure et parfaite possible. Les prix sur les marchés résultent uniquement de la confrontation