Faut-il craindre le regard d'autrui?
2036 mots
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Jean-Paul Sartre a dit dans L’Etre et le Néant : « Nous ne sommes nous qu’aux yeux des autres et c’est à partir du regard des autres que nous nous assumons comme nous-même. ». Pour lui, le regard de l’autre est donc nécessaire pour s’identifier, se connaitre soi-même, pour tout simplement être. Dans le sens le plus littéral, le regard est une forme de communication des sentiments. En effet, le regard peut être méprisant, gênant, arrogant, implorant mais aussi rassurant, rieur, aimant. On parle aussi du regard qui ressort du logos, c’est-à-dire, le regard critique. Celui-ci prend donc plusieurs formes paradoxales qui sont interprétées de différentes manières. De plus, la crainte est un sentiment désagréable qui peut limiter la liberté de l’Homme. C’est alors que l’on peut se demander si, tout d’abord, le regard d’Autrui est bon ou mauvais pour l’Homme. Mais aussi si la crainte du regard d’Autrui est inévitable à l’Homme. Le problème pose un paradoxe par rapport au regard de l’Autre, c’est pourquoi dans un premier temps la crainte du regard d’Autrui devient une contrainte et dans un deuxième temps, celle-ci s’efface car le regard de l’Autre devient une expérience positive.
La crainte du regard de l’autre se trouve d’abord comme une contrainte. L’Homme qui craint va tout d’abord se limiter lui-même. Vivre dans la crainte, c’est vivre dans la peur de quelque chose ou de quelqu’un et par conséquent c’est vivre sur la défensive, l’Homme ne cherchera plus qu’à se protéger. Ainsi, la peur du regard d’autrui est la peur de ce que pense l’autre sur soi-même et donc cette protection, par rapport à ce jugement, se fait à travers l’imitation des gestes et de la pensée. La peur oblige donc l’Homme de penser, d’agir, de vivre comme son entourage. Se limiter à l’opinion commune c’est donc reproduire ce qui a déjà été fait. La crainte est, ici, phénomène négatif qui va à l’encontre de l’évolution humaine. En effet, celui qui ne cherchera pas à l’extérieure de l’opinion