fable
Une fable : est un court récit en vers ou occasionnellement en prose qui vise à donner de façon plaisante une leçon de vie. Elle se caractérise par la mise en scène d'animaux qui parlent, à moins que ceux-ci cèdent la place à des éléments naturels ou à des personnages types. La moralité, exprimée à la fin ou au début de la fable, est parfois implicite, le lecteur devant la dégager par lui-même.
Au sens premier, le mot « fable » désigne l'histoire ou enchaînement d'actions qui est à la base d'un récit imaginaire, quel qu'il soit. C'est en ce sens qu'Aristote parle de la fable comme un des six éléments qui constituent une tragédie, conjointement avec « les mœurs, le langage, la pensée, l'appareil scénique et la mélopée.
*Jean de La Fontaine (né le 8 juillet 1621 à Château-Thierry, et mort le 13 avril 1695 à Paris) est un poète français de la période classique dont l'histoire littéraire retient essentiellement les Fables et dans une moindre mesure les contes licencieux. On lui doit cependant des poèmes divers, des pièces de théâtre et des livrets d'opéra qui confirment son ambition de moraliste.
Exemple : LE RENARD ET LES POULETS D’INDE
Contre les assauts d'un renard
Un arbre à des dindons servait de citadelle.
Le perfide ayant fait tout le tour du rempart, Et vu chacun en sentinelle,
S'écria : Quoi ces gens se moqueront de moi !
Eux seuls seront exempts de la commune loi !
Non, par tous les Dieux, non ! Il accomplit son dire.
La lune, alors luisant, semblait, contre le Sire,
Vouloir favoriser la dindonnière gent .
Lui qui n'était novice au métier d'assiégeant
Eut recours à son sac de ruses scélérates,
Feignit vouloir gravir, se guinda sur ses pattes,
Puis contrefit le mort, puis le ressuscité. Harlequin n'eût exécuté Tant de différents personnages.
Il élevait sa queue, il la faisait briller, Et cent mille autres badinages.
Pendant quoi nul Dindon