Exposé droit de la concurrence
Introduction :
Le bien-être de l’économie est un objectif primordial qui se trouve face à un dilemme. Dépend-il du marché ou de l’État ? La réponse n’est pas évidente, mais toujours est-il qu’aujourd’hui la liberté d’entreprendre semble dominante dans l’économie capitaliste que nous connaissons. Si l’économie de marché est un système où l’activité s’autorégule d’elle-même, il apparaît cependant que le marché ne puisse pas tout internaliser et donc qu’une force extérieure, " détachée des contingences matérielles " comme disait Keynes, intervienne, à savoir l’Etat. A ce sujet, les opinions divergent et s’opposent même radicalement à travers l’histoire du XXe siècle notamment. Ainsi, en 1929, après le krach boursier du " jeudi noir ", l’État jouera un rôle indispensable dans l’économie. En effet, en 1936, John Maynard KEYNES dans sa " Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie " lui confère un rôle central. Selon lui, seule l’intervention de l’État permettra à l’économie de sortir de la situation de sous-emploi dans laquelle elle se trouve. Les politiques de relance vont bon train, et la France connaît la période mythique des Trente Glorieuses. Cependant, dans les années 70, les politiques keynésiennes s’avèrent inefficaces pour la reprise de l’économie après le premier choc pétrolier. En réaction à cela un renouveau libéral voit le jour avec deux économistes fondamentaux, Friedrich Von HAYEK de l’école autrichienne et Milton FRIEDMAN, chef de file des monétaristes. Ainsi, les années 70 permettent à HAYEK de connaître une certaine consécration, une revanche par rapport à 1936 où sa pensée fut éclipsée par celle de KEYNES. Ces deux économistes libéraux ainsi que beaucoup d’autres par la suite prônent la non-intervention de l’État au profit d’un marché libre et spontané qui assure l’équilibre de l’économie. Le débat entre les keynésiens et les libéraux semble donc bien ancré dans la réalité, mais n’y