La casquette est un couvre-chef devenu, à l'instar de la cravate, un accessoire vestimentaire quotidiennement porté et universellement exposé. Beaucoup de jeunes gens en portent, notamment dans le milieu musical du hip-hop et du rap. Il fait partie dans ces milieux des signes de reconnaissance définissant le statut d'un individu dans sa communauté. On se sert également de la casquette dans les milieux sportifs et également, très récemment, dans les différentes polices occidentales. Son aspect pratique – elle est légère, stylisée et possède une visière protectrice – en font un accessoire très apprécié.

Son histoire débute au début du XIXème siècle. Elle dérive du képi militaire et du béret. A cette époque, la casquette est privilégiée par les hommes de chantier, les concierges, les gardes de sécurité, les portiers, les chefs de train, etc, bref de tous ces employés ayant besoin d'une protection efficace et facilement rangeable. Sherlock Holmes, le détective de l'écrivain Sir Arthur Conan Doyle, en portait même une en tweed avec deux visières opposées, indispensable à sa panoplie de policier au nez fin, avec sa pipe et son paredessus ! Elle fut très vite déclinée du tissu au cuir puis plus tard, dans des matières synthétiques. En Grande Bretagne, mais aussi en Allemagne ou en Belgique, la casquette intégrera le costume des écoliers et surtout, des étudiants. Elle prendra une forme plate avec un bouton en son centre dans l'entre-deux guerres et sera adoptée... universellement ! Les ouvriers du parti du Front Populaire en feront un de leurs emblèmes et Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur et premier président de la République Turque moderne, la conseilla vivement à ses administrés. Mais c'est dans le domaine du base-ball que la casquette va être fortement popularisée : au départ, elle n'avait pas de visière, mais c'est une grande star de ce formidable sport, Babe Ruth des « Yankees » de New York, qui lança la mode dans ce sport pendant les années 1920 et qui