"On dit volontiers: ma volonté a été déterminée par ces mobiles, circonstances, excitations et impulsions. Cette formule implique que je me suis comporté de façon passive. Mais, en réalité, mon comportement n’a pas été seulement passif: il a été actif aussi, et de façon essentielle, car c’est ma volonté qui assume telles ou telles circonstances comme mobiles, qui les fait valoir comme mobiles. Il n’y a pas de place ici pour la relation de cause à effet. Les circonstances ne jouent pas le rôle de cause, et ma volonté n’est pas l’effet de ces circonstances. La relation de cause à effet implique que ce qui est contenu dans la cause en suive nécessairement. Or, par ma réflexion, je peux aller au-delà des déterminations posées par les circonstances. Quand un homme allègue qu’il a été entraîné par des circonstances, des excitations, etc, il entend rejeter, pour ainsi dire, sa propre conduite hors de lui-même; il se réduit ainsi à l’état d’être non-libre, purement naturel, alors que sa conduite, en vérité, est toujours sienne, non celle d’un autre ni l’effet de quelque chose d’extérieur à lui. Les circonstances ou mobiles n’ont jamais sur l’homme que le pouvoir qu’il leur accorde lui-même."
On dit volontiers: ma volonté a été déterminée par ces mobiles, circonstances, excitations et impulsions
Dans cette phrase, Hegel énonce l’opinion de la majorité qui décrit la liberté et la volonté, « on dit ». Cette opinion est placer au début pour montrer d’où nous venons, sur quel fait nous nous nous basons. La majorité pense que la volonté est définie selon les circonstances, l’excitation et l’impulsion qui sont le résultat d’un désire incontrôlable ou la liberté est absente.
Cette formule implique que je me suis comporté de façon passive. Mais, en réalité, mon comportement n’a pas été seulement passif: il a été