Explication de texte : Ernst Cassirer, « Essai sur l’homme », 1944
Ce texte d’Ernst Cassirer, l’Essai sur l’homme de 1944 aborde le thème de l’univers symbolique. Cet univers est-il propre à l’homme ou est-il partagé avec l’animal car l’homme n’est qu’un animal différent ? Peut-on échapper à ces symboles qui régissent chaque pensée et chaque action de nos vies ? Ces symboles qui peuvent variés sont-ils indissociables de nos modes de vie ? Ou est-ce un « plus » afin de distinguer les objets et de ne pas les confondre ? Avec ce texte, l’auteur défend la thèse que l’homme est ancré dans une réalité symbolique qu’il a créé et à laquelle il ne peut échapper. Pour développer cette thèse, Cassirer fait en premier lieu la distinction entre l’animal et l’homme, qui est un animal qui médite. Puis il nous décrit le processus de création du monde symbolique en affirmant qu’il est si ancré que l’homme ne pourra jamais plus accéder au monde matériel sans passer par le symbolisme. Après avoir expliqué ce texte, nous nous intéresserons à l’avis de Claude Lévi-Strauss sur le même sujet et nous verrons que les idées des deux philosophes se rejoignent.
L’auteur sous-entend d’emblée que l’homme est un animal « Comparé aux autres animaux ». On voit alors qu’il se place dans une vision Darwinienne en effet, Darwin nous montre dans l’origine des espèces que l’humain a un ancêtre commun avec le singe. L’homme n’est alors qu’un animal plus avancé car tout ce qu’on trouve chez l’homme est présent sous forme embryonnaire chez l’animal ; c’est le cas par exemple du sentiment de justice. De plus l’homme, comme il est écrit « ne vit pas seulement dans une réalité plus vaste, il vit […] dans une nouvelle dimension » C’est-à-dire que l’homme en plus d’avoir accès au même monde que l’animal, perçoit une autre approche de la réalité d’où le mot « dimension » écrit en italique car là est toute l’importance. L’animal vit dans un monde matériel concret, réagissant instinctivement avec son