Existence et temps, fragment 172 des pensées de pascal
Tout d’abord, Pascal s’implique lui-même dans le texte en créant un lien avec le lecteur à travers le pronom « nous ». Grâce à cette union, le lecteur se retrouve sur le même plan que l’auteur puisque l’homme est avant tout un sujet. L’auteur fait donc abstraction de tout statut social qui le différencie du lecteur, en réduisant leur état de sujet à leur propre existence. En outre, nous n’arrivons pas à profiter du temps qui semble nous appartenir, étant constamment retourné vers le passé ou attiré par le futur. « Nous anticipons l’avenir comme trop lent à venir » est la marque de l’impatience de l’être humain. Nous fixons des projets dans le futur qui nous tarde d’être aboutis. Il est évident que cette caractéristique de l’homme est véritable. Combien de fois dans notre vie avons-nous fait preuve d’impatience? Si nous trouvons parfois le temps long, le fait d’y penser ferait en quelque sorte « passer le temps ». Ainsi, avons-nous l’impression que le temps futur arrive plus rapidement à nous. De manière toute aussi curieuse, nous nous remémorons des souvenirs comme pour les introduire dans le présent,