Existe-il une taille optimale d’organisation?
INTRODUCTION
Le capitalisme pousse à l'accumulation du capital, qui fait que les organisations centrales de l'économie de marché, à savoir les entreprises, sont prises dans un mouvement de concentration. Cela entraine une croissance grâce aux relations concurrentielles. Les leaders cherchent à conserver leur avantage en augmentant généralement leur taille. On est passé d'un capitalisme entrepreneurial caractérisé par un grand nombre de petites entreprises opérant sur des marchés de proximité à un capitalisme dominé par les grands oligopoles de taille mondiale.
La taille de l'entreprise peut se mesurer de différentes manières. Le critère le plus souvent utilisé est celui de l'effectif, qui distingue la TPE (Très Petites Entreprises, < 20 salariés), la PME (Petites et Moyennes Entreprises, >19 et < 250 salariés), l’ETI (Entreprise de Taille Intermédiaire, >249 et 4999 salariés). Mais on peut tout aussi bien utiliser le chiffre d'affaires, le volume d'actifs géré ou bien encore pour les plus grandes firmes, la capitalisation boursière. D’autre part, il peut être judicieux de considérer le périmètre de marché, qu'il concerne le nombre d'activités ou de métiers abordés, la taille et la diversité des marchés géographiques ou celui des types de clientèles. La plupart de ces critères sont corrélés au sein d'un même secteur d'activité. L'optimalité de la taille de la firme suggère qu'il existerait une taille minimale et/ou maximale compatible avec la performance économique, c'est à dire avec la rentabilité ou tout du moins la pérennité sur le long terme.
On peut alors se demander dans quelle mesure la taille influe sur la performance des entreprises ?
Pour répondre à cette interrogation, nous analyserons dans un premier temps les raisons des succès, mais aussi des échecs, des entreprises de petite taille et de grande taille. Puis nous exposerons dans une