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L'étranger est un roman d'Albert Camus, paru en 1942. Il prend place dans une trilogie que Camus nommera « le cycle de l'absurde »,trilogie composée d'un roman ( l’Étranger ), d'un essai ( Le mythe de Sisyphe ) et d'une pièce de théâtre ( Caligula ). L'étranger est un roman à la première personne dans lequel le lecteur plonge dansl'intériorité de Meursault, le narrateur-personnage. On assiste ici à une focalisation interne. L'incipit du roman, et plus précisément la première phrase est célèbre « Aujourd'hui, maman est morte » (phrase célèbre par l'étrange choix que de commencer un roman par un aussi sinistre événement mais aussi parce qu'elle donne immédiatement le ton de l’œuvre ). Le narrateur vient de recevoir untélégramme lui annonçant la mort de sa mère et part pour l'asile de Marengo. Lecture ! Il s'agira de montrer comment cet incipit nous met en présence d'un narrateur étranger au sentiments, étranger à l'actionet qui exprime / extériorise son malaise dans un langage dépouillé et lapidaire (= concis ). Dans un premier temps, nous montrerons que Meursault est un véritable anti-héros, puis, dans un secondtemps nous analyserons le style dépouillée et télégraphique de cet incipit. Enfin, nous dévoilerons la rupture avec les codes traditionnels du roman.
I – Un personnage décalé, véritable anti-héros 1) L'indifférence totale de Meursault => Aucun sentiment exprimé. La narration débute par un évènement tragique : la mort de sa mère. L'indifférence est immédiatement perceptible, pas un seulsentiment n'est exprimé sous la plume du narrateur. → Les 3 premières phrases n'ont pour but que la recherche de la date exacte de la mort. → Il reste lucide et planifie son emploi du temps comme nousmontre l'emploi du futur ( v.4 + 5 ). → Il ne bouleverse pas ses habitudes « comme d'habitude ».
→ Termes inappropriés « se sera une affaire classée » l.11 + « excuse pareil » l.17. →