Etude du prologue des Adelphes Il y a en général un prologue dans les comédies latines : un personnage qui prend la parole au début de la pièce pour raconter la pièce (intrigue donnée d'avance donc) Chez Plaute : le personnage est parfois appelé Prologus ou bien le personnage peut ensuite jouer ensuite un rôle dans la suite de la pièce. Parfois le prologue est absent (si on est sûr que le début de la pièce n'est pas pas perdu) La forme en est traditionnelle chez Plaute : appel au public pour la captatio beneuolentiae (« soyez gentil avec moi ») // résumé de l'action à venir // appel au silence Les six pièces de Térence débutent par un prologue. Le prologue des Adelphes est comparable à celui des autres pièces : défense contre des critiques hostiles, peu d'infos sur pièce avant début. On essaiera de voir que ce prologue, sérieux et polémique, s'inscrit peut-être davantage qu'on ne le pense dans une tradition comique : - en premier lieu, un comique de répétition car tous les prologues se ressemblent : formule qui marche, peut-être comique de répétition - ensuite variation par rapport à Plaute (càd au prédécesseur) – façon subtile de s'inscrire dans la tradition comique de la palliata : Plaute est d'ailleurs nommément cité * appel au public : aspect essentiel de la captatio beneuolentiae (formule de rhétorique). Plaute est donc proche. Ici, cependant, note supplémentaire : non seulement du bon temps est promis, mais le public aura aussi la satisfaction d'avoir rendu justice à l'auteur ; ainsi, une sorte d'honneur est conféré au public. On ne le voit pas dans la traduction en français, mais prologue de Térence joue beaucoup sur les allitérations, comme dans les pièces de Plaute. * formule finale est contractuelle, « fauete linuguis », mais elle est absente ici. Mais c'est un appel au jugement et non au silence : il s'agit de faire faire taire les bruits hostiles non pas du public, mais d'autres personnes qui ont critique Térence et que le public va faire taire par son